"Les États-Unis prêts à y aller" si Obama le décideAméricains et Britanniques accentuent la pression contre le régime de Bachar el-Assad, tandis que Moscou appelle à la "prudence".
En France, sur TWITTER, la prise d'opinions se mettre en route:
François Bayrou @bayrou
Je veux lancer un appel pressant à la prudence sur la #Syrie. http://mouvementdemocrate.fr/article/je-veux-lancer-un-appel-pressant-a-la-prudence-sur-la-syrie …Une possible action militaire de Londres et de Washington se précise, après une attaque à l'arme chimique la semaine dernière. Tandis que le régime promet de se défendre, la Russie appelle à la "prudence" et au calme.
De grandes personnalités militent pour que la communauté internationale ne fasse surtout rien en Syrie. Au contraire de l'opinion dominante en Occident.
L'analyse de Michel Colomès : "Laissez les Syriens régler leurs problèmes entre eux !"
L'analyse de Thibaut-Marc Caplain : "Si on ne calme pas le jeu, on va aller droit au clash. Le monde musulman est largement assez compétant pour aller remettre les pendules à l'heure en Syrie. La Russie a raison de vouloir calmer le jeu. J'espère que notre cher Obama que j'admire fortement, va jouer la carte de la médiation"
L'analyse de Karolina Popowitch : "Il faut laisser le temps à chacun de comprendre que la violence, c'est l'arme des gens sans cerveau!"
Une possible intervention occidentale en Syrie n'apportera pas une "victoire facile", car la Syrie dispose de systèmes de défense antiaérienne pour repousser des attaques, a affirmé mardi une source russe citée par l'agence Interfax. "Si l'armée américaine, avec l'Otan, lance une opération contre la Syrie, ce ne sera pas une victoire facile", a déclaré une source militaro-diplomatique. "Les systèmes de missiles multifonctionnels sol-air Buk-M2E et d'autres moyens de défense antiaérienne que possède l'armée syrienne vont assurer une réponse appropriée aux agresseurs", a ajouté cette source.
Elle a indiqué que la Syrie possédait actuellement jusqu'à dix batteries de tels systèmes multifonctionnels. Les missiles Buk sont un système antiaérien polyvalent mobile russe de moyenne portée entré en service en 1979. Il est destiné à la défense de forces terrestres et de points vitaux (ponts, centre de communication, centrale électrique, etc.).
L'ONU a confirmé avoir reporté à mercredi une visite de sa mission d'enquête sur les armes chimiques en Syrie, prévue mardi près de Damas, en raison de "craintes" pour la sécurité de son personnel. "Un examen complet de la situation a conduit à reporter la visite d'une journée afin d'améliorer la préparation et la sécurité de l'équipe", a déclaré un porte-parole des Nations unies, Farhan Haq, confirmant une information avancée plus tôt dans la journée par le régime syrien.
Lundi, les inspecteurs de l'ONU avaient été pris pour cible par un sniper. Les enquêteurs de l'ONU n'ont pas encore de "confirmation pour un accès" pour une nouvelle visite, mais Farhan Haq a précisé que les Nations unies attendaient ce laissez-passer dans la journée de mardi, sans donner plus de détails. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a, lui, "pressé toutes les parties dans le conflit de laisser passer l'équipe en sécurité", a ajouté Farhan Haq. "Il est dans l'intérêt de toutes les parties de permettre la collecte des preuves relatives à une situation dans laquelle le peuple de Syrie a beaucoup souffert", a-t-il ajouté.
Action internationale. Selon le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, les pays occidentaux décideront d'une réaction "dans les jours qui viennent". Si l'Italie a rejeté mardi toute intervention sans l'approbation du Conseil de sécurité, la Turquie s'est dite, en revanche, prête à rejoindre une coalition, même sans consensus à l'ONU, et l'Allemagne approuverait une éventuelle "action" si l'usage d'armes chimiques était confirmé.
Attaque américaine et britannique. Alors que le président Barack Obama étudie, selon la presse américaine, la possibilité d'une attaque brève et de portée limitée, le Premier ministre britannique David Cameron a convoqué son Parlement pour un vote jeudi sur "la réponse du Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique" en Syrie. Les États-Unis et leurs alliés semblent de plus en plus déterminés à lancer une frappe contre le régime syrien, accusé d'être à l'origine d'une attaque chimique près de Damas le 21 août.
Un porte-parole de David Cameron, qui a écourté ses vacances en raison de la crise syrienne, a indiqué que le Royaume-Uni préparait "des plans militaires" tout en précisant qu'aucune décision n'avait encore été prise.
Damas compte bien se défendre. Le régime syrien a promis mardi de se défendre contre une intervention internationale qui semble de plus en plus probable, mettant au défi l'Occident de prouver qu'il avait eu recours à des armes chimiques. Lors d'une conférence de presse, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a rétorqué que son pays se défendrait en cas de frappe militaire et a agité l'épouvantail islamiste. "Nous avons deux options : soit nous rendre, soit nous défendre avec les moyens dont nous disposons. La seconde alternative est la meilleure : nous nous défendrons", a-t-il affirmé. "S'en prendre à la Syrie n'est pas une mince affaire. Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre", a-t-il averti.
Selon lui, une intervention militaire "servira les intérêts d'Israël et, en deuxième lieu, du Front Al-Nosra", groupe armé combattant avec les rebelles syriens et qui a prêté allégeance à al-Qaida. Mettant ceux qui veulent frapper la Syrie "au défi de montrer ce qu'ils ont comme preuves" concernant un éventuel usage d'armes chimiques par le régime, il a par ailleurs prévenu qu'une telle attaque n'affecterait pas la campagne militaire menée depuis deux ans par Damas contre les rebelles.
Armes chimiques et ONU. L'opposition et des pays occidentaux accusent le régime syrien d'avoir tué des centaines de personnes le 21 août à Moadamiyat al-Cham et dans la Ghouta orientale, deux régions contrôlées par les rebelles à l'ouest et à l'est de Damas, en ayant recours à des gaz toxiques. Les experts de l'ONU chargés d'enquêter sur ces attaques devaient reprendre leur travail mardi, mais leur mission a été reportée à mercredi, selon M. Mouallem, faute de garanties de la part des rebelles concernant leur sécurité. Les experts s'étaient rendus lundi à Mouadamiyat al-Cham, où ils ont effectué, selon l'ONU, une collecte "productive" de preuves. Malgré des "circonstances très difficiles", leur convoi ayant essuyé des tirs, les experts ont pu "visiter deux hôpitaux et parler à des témoins, des survivants et des médecins" et "recueillir des échantillons", a indiqué le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
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EN DIRECT. Syrie : "Les États-Unis prêts à y aller" si Obama le décide
Le Point.fr - Publié le 27/08/2013 à 14:20 - Modifié le 27/08/2013 à 15:56
Américains et Britanniques accentuent la pression contre le régime de Bachar el-Assad, tandis que Moscou appelle à la "prudence". Les événements en direct.
Photo d'illustration. Scène de chaos après un attentat à Damas. Photo d'illustration. Scène de chaos après un attentat à Damas.
EN DIRECT. Syrie : une intervention internationale se précise
"Laissez les Syriens régler leurs problèmes entre eux !"
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Une possible action militaire de Londres et de Washington se précise, après une attaque à l'arme chimique la semaine dernière. Tandis que le régime promet de se défendre, la Russie appelle à la "prudence" et au calme. Suivez les événements en direct sur Le Point.fr.
15 h 19. De grandes personnalités militent pour que la communauté internationale ne fasse surtout rien en Syrie. Au contraire de l'opinion dominante en Occident. L'analyse de Michel Colomès : "Laissez les Syriens régler leurs problèmes entre eux !"
15 h 15. Une possible intervention occidentale en Syrie n'apportera pas une "victoire facile", car la Syrie dispose de systèmes de défense antiaérienne pour repousser des attaques, a affirmé mardi une source russe citée par l'agence Interfax. "Si l'armée américaine, avec l'Otan, lance une opération contre la Syrie, ce ne sera pas une victoire facile", a déclaré une source militaro-diplomatique. "Les systèmes de missiles multifonctionnels sol-air Buk-M2E et d'autres moyens de défense antiaérienne que possède l'armée syrienne vont assurer une réponse appropriée aux agresseurs", a ajouté cette source.
Elle a indiqué que la Syrie possédait actuellement jusqu'à dix batteries de tels systèmes multifonctionnels. Les missiles Buk sont un système antiaérien polyvalent mobile russe de moyenne portée entré en service en 1979. Il est destiné à la défense de forces terrestres et de points vitaux (ponts, centre de communication, centrale électrique, etc.).
15 heures. Du Parti de gauche au Front national, en passant par le MoDem et l'UMP, les politiques craignent les effets d'une intervention française en Syrie, qui mènerait à une contagion de violences dans toute la région. Notre article : Syrie, la classe politique divisée sur une intervention
14 h 45. Syrie : "Nous sommes prêts à y aller" si Obama le décide, a déclaré mardi à la BBC le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, accusant Damas d'avoir "utilisé des armes chimiques". "Nous sommes préparés. Nous avons positionné des éléments capables de répondre à toute option choisie par le président", a déclaré Chuck Hagel. "Nous sommes prêts à y aller", a lancé le chef du Pentagone, actuellement en tournée en Asie du Sud-Est. Après avoir discuté avec ses homologues britannique et français plus tôt dans la journée, Hagel a affirmé que "la plupart des pays" estimaient que le régime syrien était à l'origine de l'attaque menée près de Damas le 21 août, qui a fait, selon l'opposition, 1 300 morts.
13 h 47. L'ONU a confirmé avoir reporté à mercredi une visite de sa mission d'enquête sur les armes chimiques en Syrie, prévue mardi près de Damas, en raison de "craintes" pour la sécurité de son personnel. "Un examen complet de la situation a conduit à reporter la visite d'une journée afin d'améliorer la préparation et la sécurité de l'équipe", a déclaré un porte-parole des Nations unies, Farhan Haq, confirmant une information avancée plus tôt dans la journée par le régime syrien.
Lundi, les inspecteurs de l'ONU avaient été pris pour cible par un sniper. Les enquêteurs de l'ONU n'ont pas encore de "confirmation pour un accès" pour une nouvelle visite, mais Farhan Haq a précisé que les Nations unies attendaient ce laissez-passer dans la journée de mardi, sans donner plus de détails. Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a, lui, "pressé toutes les parties dans le conflit de laisser passer l'équipe en sécurité", a ajouté Farhan Haq. "Il est dans l'intérêt de toutes les parties de permettre la collecte des preuves relatives à une situation dans laquelle le peuple de Syrie a beaucoup souffert", a-t-il ajouté.
Action internationale. Selon le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, les pays occidentaux décideront d'une réaction "dans les jours qui viennent". Si l'Italie a rejeté mardi toute intervention sans l'approbation du Conseil de sécurité, la Turquie s'est dite, en revanche, prête à rejoindre une coalition, même sans consensus à l'ONU, et l'Allemagne approuverait une éventuelle "action" si l'usage d'armes chimiques était confirmé.
Attaque américaine et britannique. Alors que le président Barack Obama étudie, selon la presse américaine, la possibilité d'une attaque brève et de portée limitée, le Premier ministre britannique David Cameron a convoqué son Parlement pour un vote jeudi sur "la réponse du Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique" en Syrie. Les États-Unis et leurs alliés semblent de plus en plus déterminés à lancer une frappe contre le régime syrien, accusé d'être à l'origine d'une attaque chimique près de Damas le 21 août.
Un porte-parole de David Cameron, qui a écourté ses vacances en raison de la crise syrienne, a indiqué que le Royaume-Uni préparait "des plans militaires" tout en précisant qu'aucune décision n'avait encore été prise.
Damas compte bien se défendre. Le régime syrien a promis mardi de se défendre contre une intervention internationale qui semble de plus en plus probable, mettant au défi l'Occident de prouver qu'il avait eu recours à des armes chimiques. Lors d'une conférence de presse, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a rétorqué que son pays se défendrait en cas de frappe militaire et a agité l'épouvantail islamiste. "Nous avons deux options : soit nous rendre, soit nous défendre avec les moyens dont nous disposons. La seconde alternative est la meilleure : nous nous défendrons", a-t-il affirmé. "S'en prendre à la Syrie n'est pas une mince affaire. Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre", a-t-il averti.
Selon lui, une intervention militaire "servira les intérêts d'Israël et, en deuxième lieu, du Front Al-Nosra", groupe armé combattant avec les rebelles syriens et qui a prêté allégeance à al-Qaida. Mettant ceux qui veulent frapper la Syrie "au défi de montrer ce qu'ils ont comme preuves" concernant un éventuel usage d'armes chimiques par le régime, il a par ailleurs prévenu qu'une telle attaque n'affecterait pas la campagne militaire menée depuis deux ans par Damas contre les rebelles.
Armes chimiques et ONU. L'opposition et des pays occidentaux accusent le régime syrien d'avoir tué des centaines de personnes le 21 août à Moadamiyat al-Cham et dans la Ghouta orientale, deux régions contrôlées par les rebelles à l'ouest et à l'est de Damas, en ayant recours à des gaz toxiques. Les experts de l'ONU chargés d'enquêter sur ces attaques devaient reprendre leur travail mardi, mais leur mission a été reportée à mercredi, selon M. Mouallem, faute de garanties de la part des rebelles concernant leur sécurité. Les experts s'étaient rendus lundi à Mouadamiyat al-Cham, où ils ont effectué, selon l'ONU, une collecte "productive" de preuves. Malgré des "circonstances très difficiles", leur convoi ayant essuyé des tirs, les experts ont pu "visiter deux hôpitaux et parler à des témoins, des survivants et des médecins" et "recueillir des échantillons", a indiqué le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
REGARDEZ des experts de l'ONU en Syrie :
"Des armes chimiques ont été utilisées en Syrie", a déclaré lundi le secrétaire d'État américain John Kerry, "c'est indéniable". Si John Kerry n'a pas évoqué de projet de frappe, le secrétaire à la Défense Chuck Hagel avait néanmoins déclaré ces derniers jours que les forces américaines étaient prêtes à agir si nécessaire.
Moscou. Mais la Russie, principale alliée de la Syrie, a de nouveau lancé une mise en garde appelant la communauté internationale à la "prudence". "Les tentatives visant à contourner le Conseil de sécurité, créer une fois de plus des prétextes artificiels et infondés pour une intervention militaire dans la région (...) auront des conséquences catastrophiques pour les autres pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord", a averti le ministère russe des Affaires étrangères.
Iran. Autre allié de Damas, l'Iran a également prévenu des "lourdes conséquences" qu'aurait une intervention militaire étrangère.
Pays arabes. Lundi, l'Irak s'était dit opposé à l'utilisation de son espace aérien ou de son territoire. Alors que de hauts responsables militaires de pays occidentaux et de la région étaient réunis à Amman pour une deuxième journée de discussions au sujet "des scénarios" possibles sur la Syrie, un haut responsable jordanien a affirmé que son pays ne serait pas une "rampe de lancement" pour une intervention militaire. La Ligue arabe devait se réunir mardi au Caire au sujet de la Syrie. Face à cette escalade, les Bourses du Golfe étaient en forte baisse mardi, l'indice de Dubaï perdant 7,01 % et celui du Koweït 6,05 %.
La finalité de Thibaut-Marc Caplain : "Je demande à ce que les pays musulmans se chargent de remettre la Syrie en paix. Je demande à ce que Obama reste le très bon médiateur de paix qu'il est, et je demande que l'Angleterre calcule les risque d'une intervention en Syrie... Aujourd'hui, on n'est plus en 1940 mais en 2013. Une intervention en Syrie serait une boucherie dans tous les camps et pour rien. Nos amis musulmans sont assez grands pour gérer le problème entre eux. J'en ai aucun doute! Moi, je suis pour la paix dans le monde, pas pour valider de la haine !"