Les cours pétroliers ont tellement plongé qu'ils sont revenus au niveau de 2016, dernière fois où le gazole a valu 1€ ! Retrouvera-t-on bientôt un tel prix ?


L'alliance entre les pays de l'Opep et la Russie pour limiter leur production de pétrole (afin de maintenir les cours) n'a pas résisté au coronavirus ! Compte tenu de la forte baisse de la demande mondiale d'or noir depuis le déclenchement de l'épidémie, les grands pays producteurs qui composaient cet « Opep+ » n'ont pas réussi à s'entendre à nouveau, et chacun vient de décider de jouer perso. En clair, vendre à tout prix.

Conséquence immédiate : après plusieurs jours de forte baisse, les cours viennent de s'effondrer de 30% en quelques heures, si bien que le baril de Brent ne vaut plus aujourd'hui que 32€, alors qu'il cotait plus de 70€ en début d'année ! A ce rythme, les prix à la pompe, qui reculaient doucement depuis le 1er janvier, viennent cette fois de baisser nettement (-3 centimes en une semaine en moyenne nationale, selon les relevés officiels). Et cette tendance va forcément s'amplifier au cours de ce mois de mars.

Le litre de gazole à 1€, possible ?

Certains se prennent déjà à rêver du retour du litre de gazole à 1€. Est-ce réaliste ? Pas vraiment. Car la dernière fois où le diesel est (subrepticement) revenu sous cette barre symbolique - c'était le 22 janvier 2016 - le baril était lui-même repassé sous les 30€. Ainsi, à l'époque, le litre de gazole hors taxes était tombé à 32cts... alors qu'aujourd'hui il vaut encore 52,5 cts. La marche est donc encore très haute.

Pire, pour revenir à 1€ TTC, il faudrait que ces prix HT descendent à moins de 28cts environ, car entre-temps s'est greffée la taxe carbone. Depuis 2018, elle pèse 3,7cts sur un litre de gazole et 3,2 sur un litre d'essence.

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