Près d’une centaine de personnes ont assisté au retour au bercail d’un des deux lustres originaux du cirque Jules-Verne ce samedi 21 septembre à l’occasion des Journées du patrimoine.


Construit en 1889 par l’architecte Émile Ricquier, le cirque Jules-Verne a vu le retour d’une de ses pièces historiques ce samedi 21 septembre dans le cadre des Journées du patrimoine. La pièce en question est un lustre détenu jusque-là au Québec après son acquisition par le collectionneur Pascal Jacob.

À l’origine, la façade du cirque était ornée de deux lampes constituées de globes de verre enchâssés dans des résilles de métal et surmontés d’une légère couronne de laiton. Perdues lors des bombardements de la Première Guerre mondiale, qui ont détruit en partie la toiture et la marquise de ce qui est aujourd’hui le restaurant La Coupole, puis oubliées, ces deux lampes sont réapparues quelques dizaines d’années plus tard. L’une d’elles a été acquise par collectionneur auprès d’un antiquaire à Paris en 1985. En 2003, elle a quitté la France pour rejoindre Montréal, au Canada, où elle fut conservée jusqu’à l’inauguration de la Tohu, un haut lieu de cirque. Elle y a été installée comme un témoin de la belle époque des cirques construits en dur (en dehors du cirque Jules-Verne, six autres équipements de ce type existent en France) qui parsemaient l’Europe.

Dix ans d’enquête

Aujourd’hui accroché dans le hall d’accueil, le lustre vient magnifier un peu plus l’endroit imaginé par le grand écrivain amiénois. Son installation a été célébrée avec beaucoup d’humour via un numéro hilarant d’une talentueuse circassienne, qui a gentiment taquiné le président d’Amiens Métropole Alain Gest. Pour Nathalie Devèze, vice-présidente d’Amiens Métropole chargée de la culture, ce retour est un beau symbole : « Nul doute que Jules Verne aurait aimé cette célébration, lui qui a tant œuvré pour la construction de ce cirque alors qu’il était conseiller municipal d’Amiens ».

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