Des pêcheurs d’Amiens s’insurgent contre la passivité des collectivités locales face au nettoyage des rives de la Somme. De plus, la cohabitation avec les cyclistes sur les rives se fait de plus en plus difficile.


« La ville d’Amiens ne pense plus aux pêcheurs ». Voilà le sentiment général qu’exposent les pêcheurs lorsqu’il s’agit de dresser un rapide bilan du loisir le plus populaire du département. Patrick Dupont et Thierry Larsen sont des amateurs à la retraite. Ils pratiquent cette activité à Amiens depuis 30 ans et payent une carte de pêche à 90 euros qui les y autorise. Le constat est sans appel : « Les rives de la Somme ne sont plus entretenues. Il y a de la végétation qui pousse, des orties, c’est ingérable. »

Patrick Dupont et Thierry Larsen ont dans un sac leurs propres outils, dont une faucille. Ils nettoient eux-mêmes la végétation, près des berges : « Ce n’est pas à nous de faire ça », disent-ils excédés. À quelques centaines de mètres de là, aux abords du parc Saint-Pierre, un jeune pêcheur confirme la tendance. Adrien Gest est seulement débutant dans l’exercice : « Je pêche un peu partout dans la région, c’est encore mieux à Amiens car l’eau est plus profonde et il y a plus de poissons. Mais c’est hyper sale. » Une grand-mère, assise à côté, enchérit : « Ce matin, il a retiré au milieu de toute la vase, un sac de courses et même une bâche ! » Des particuliers et des associations ont déjà pris l’initiative de nettoyer les déchets des cours d’eau, mais les pêcheurs souhaitent une intervention des collectivités de plus grande ampleur.

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