Les terrains des Hortillonnages ont la cote ces dernières années. Les prix oscillent entre 8 et 40 euros du m². Les parcelles les mieux équipées se vendent 60 000 euros.


« À vendre, terrain arboré de 1 000 m2 avec abri dans les Hortillonnages d’Amiens. Idéalement placé face à un vaste étang. 8 000 euros à débattre. » Ou encore : « À vendre, 980 m² en pleine nature, chambre et cuisine aménagée, tout à l’égout bien pratique, eau par forage disponible avec pompe adaptée, arbres fruitiers, 25 000 euros »… Des annonces comme celles-ci ne restent plus très longtemps en ligne à en croire Jean-Michel Sauguret, le président de l’association SOS Hortillonnages qui observe le phénomène de près.

195 000 euros sur une île de 8 000 m²

« On voit en effet de plus en plus de gens venir se renseigner. Ils se disent que c’est l’endroit idéal pour déconnecter de leur semaine. Le problème, c’est qu’on ne leur dit pas toujours qu’il faut aussi se remonter les manches ici ! Beaucoup de terrains sont laissés à l’abandon parce que les propriétaires se rendent vite compte que c’est beaucoup de travail les Hortillonnages (ndlr : l’entretien des fossés est à la charge des propriétaires). »

Ce site naturel de 300 hectares, divisé en parcelles entrecoupées de canaux, accessibles à pied ou à vélo par le chemin de halage ou en barques, fait figure de carte postale dans la région. Il attire aujourd’hui des acheteurs venus parfois de loin. « Ma voisine, une Parisienne, a trouvé une chambre à louer à Lamotte-Brebière le week-end et la journée, ils sont sur leur terrain. Un autre est originaire de Poix-de-Picardie. Il est tombé amoureux du coin lors d’une visite et s’est offert une parcelle pour 24 000 euros. Il n’hésite pas à faire les 30 km régulièrement pour venir se détendre. »

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