Jared Kushner, gendre et conseiller de Donald Trump, va présenter au Bahreïn le premier volet de son plan censé régler le conflit israélo-palestinien.


Donald Trump a promis LA solution pour le Proche-Orient, “l’accord ultime” qui réglera le conflit israélo-palestinien. Alors que le processus de paix est au point mort depuis cinq ans, il pense réussir là où tous ces prédécesseurs ont échoué.

C’est son gendre, Jared Kushner, qui est chargé de ce plan dont le volet économique doit être présenté ces mardi 25 et mercredi 26 juin au Bahreïn lors de la conférence de Manama.

Nous avons interrogé Elisabeth Marteu, docteure en sciences politiques, spécialiste du Proche-Orient, qui nous explique pourquoi ce plan part très mal...

Les Palestiniens n’ont pas été consultés

Un plan de paix concocté par les États-Unis, “c’est du jamais vu”, commence la chercheuse. “Jusqu’ici, les Américains ont toujours été dans un rôle de médiateur, ils faisaient la navette entre les délégations israélienne et palestinienne. Là, c’est complètement différent: Trump arrive avec ‘son’ plan de paix, et un plan pour lequel les Palestiniens n’ont pas été consultés.”

L’Autorité palestinienne a rompu tout contact avec les États-Unis depuis décembre 2017 et la reconnaissance par Washington de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Et les Palestiniens boycottent cette rencontre, le premier ministre Mohammad Shtayyeh critiquant l’absence de toute mention faite à la fin de l’occupation israélienne. “Cet atelier économique n’a pas de sens”, a-t-il déclaré lundi lors d’une réunion du gouvernement. “Ce qu’Israël et les Etats-Unis essaient maintenant de faire, c’est simplement de normaliser leurs relations avec les Arabes aux dépens des Palestiniens”.

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